Le mythe du cloud “moins cher” s’effondre
- Factures AWS ou Azure devenant imprévisibles,
- Surprovisionnement “pour ne pas tomber”,
- Coûts cachés (trafic sortant, snapshots, stockage froid),
- Et aucune visibilité à long terme sur la hausse tarifaire des providers.
Exemple concret : Cloud public vs On-premise sur 5 ans
Scénario A – 100 % Cloud (AWS ou GCP)
| Élément | Coût mensuel moyen | Coût sur 5 ans |
|---|---|---|
| Instances EC2 / GCE (20 VMs) | 2 200 € | 132 000 € |
| Stockage EBS / Cloud Storage (8 To) | 320 € | 19 200 € |
| Trafic sortant (2 To/mois) | 180 € | 10 800 € |
| Snapshots / backups | 150 € | 9 000 € |
| Services managés (DB, LB, monitoring) | 300 € | 18 000 € |
| Total estimé | ≈ 3 150 €/mois | ≈ 189 000 € sur 5 ans |
Sans compter les coûts de transfert, les hausses tarifaires, ni la complexité du support provider.
Scénario B – On-Premise automatisé (Proxmox + Ansible + Ceph + Zabbix)
| Élément | Coût initial | Coût annuel | Coût sur 5 ans |
|---|---|---|---|
| Serveurs physiques (4 nœuds Proxmox) | 22 000 € | - | 22 000 € |
| Baie de stockage Ceph | 6 000 € | - | 6 000 € |
| Réseau / onduleurs | 3 000 € | - | 3 000 € |
| Électricité / hébergement | - | 900 € | 4 500 € |
| Maintenance / renouvellement partiel | - | 1 200 € | 6 000 € |
| Total estimé | 31 000 € | 2 100€ | ≈ 41 500 € sur 5 ans |
Même en ajoutant la main-d'œuvre DevOps (installation, supervision, automatisation), on reste sous les 60 000 € sur 5 ans, soit près de 3 fois moins cher que le cloud public.
Synthèse
| Cloud Public | On-Premise | |
|---|---|---|
| Coût sur 5 ans | ≈ 190 000 € | ≈ 40–60 000 € |
| Contrôle des données | Faible | Total |
| Performance / latence | Variable | Stable |
| Dépendance fournisseur | Élevée | Nulle |
| Investissement initial | Faible | Moyen |
| TCO (Total Cost of Ownership) | Très élevé | Prévisible |
Dans un cas réel que j'ai audité, une PME dépensait près de 3 000 €/mois sur AWS. En migrant vers une infrastructure on-premise automatisée, son coût total sur 5 ans a été divisé par 3, tout en gagnant en performance et en indépendance.
Le besoin croissant de contrôle et de souveraineté
Quand vos données sensibles transitent par trois régions AWS et un CDN américain, il n'est plus question de maîtrise, mais de foi.
- un contrôle complet des flux réseau,
- une intégration avec les systèmes internes,
- un hébergement souverain en Europe,
- une conformité RGPD simplifiée.
Dans mes missions, je vois des DSI redécouvrir la puissance d'une infrastructure locale couplée à des outils open-source : RKE2, Proxmox, Vault, ArgoCD, AWX, Grafana…
La sécurité : l’argument décisif
- durcissement Linux,
- segmentation réseau,
- bastions,
- rotation automatisée des clés,
- supervision locale.
L’on-premise moderne n’est plus “à l’ancienne”
- Proxmox ou RKE2 pour orchestrer des clusters,
- Ansible + AWX pour tout automatiser,
- GitOps + ArgoCD pour synchroniser les déploiements,
- Grafana, Prometheus, Zabbix pour la visibilité.
En clair : on ne revient pas en arrière, on revient en maîtrise.
Le modèle hybride : le meilleur des deux mondes
- workloads critiques on-premise ;
- besoins élastiques (tests, backups, IA) dans le cloud ;
- orchestration unifiée.
En conclusion
- maîtriser leurs coûts,
- reprendre le contrôle,
- sécuriser leurs données à long terme.

